Livres / Brochures


Brochures


Brochure antimilitariste disponible à la librairie Publico et bientôt sur le site des Ed. du Monde libertaire – 4€

« À l’approche du prochain centenaire de la 1° guerre mondiale, le mouvement No MUOS , expose les raisons de sa lutte, dénonce la tendance à la guerre, au militarisme, à la propagande ainsi que le coût social lié à la guerre. La brochure a un caractère de divulgation de l’information et cherche à approfondir les analyses menées jusqu’ici mais aussi à faire connaître l’histoire et les raisons qui fondent le mouvement No Muos. Elle sera vendue à un prix militant pour payer les frais judiciaires suite à l’arrestation de Turi Vaccaro ». Comité No MUOS

LES EDITIONS DU MONDE LIBERTAIRE PARTICIPENT, À L’OCCASION DE LA COMMÉMORATION DU CENTENAIRE DE LA 1° GUERRE MONDIALE, PAR CETTE PUBLICATION, À LA CAMPAGNE ANTI-MILITARISTE DE LA FÉDÉRATION ANARCHISTE ADOPTÉE AU CONGRÈS DE CHÂLETTE-SUR-LOING (2018).


Livres


Kropotkine et la Grande guerre

De René Berthier, aux Éditions du Monde Libertaire, 280 pages, 14 euros

Kropotkine, l’un des principaux théoriciens du mouvement libertaire, adopta en 1916 une position de soutien à l’Union sacrée et signa un manifeste – le Manifeste des Seize – auquel se joignirent quatorze autres militants anarchistes et, ajouterons-nous, seulement quatorze (et non pas quinze). Ce ralliement de Kropotkine suscita un réel désarroi dans le mouvement libertaire, par tradition antimilitariste et opposé aux guerres. On s’est souvent interrogé sur les raisons de son choix. On a rarement essayé de comprendre pourquoi il a attendu 1916 pour le faire.

Élevé dans l’esprit de la philosophie des Lumières – toute sa pensée politique en est imprégnée – Kropotkine a fait des choix qui étaient en cohérence avec sa formation et sa culture.

Son erreur cependant ne fut pas seulement de signer le « Manifeste des Seize », elle fut aussi de penser que son acte pouvait servir à quelque chose : son choix n’influa en rien sur l’issue de la guerre. Les gouvernements de l’Entente n’avaient aucunement besoin de la signature de quinze anarchistes pour mener leur politique à terme.

L’auteur de Kropotkine et la guerre s’efforce de fournir une explication à la décision du révolutionnaire russe et choisit de ne pas s’en tenir au cadre étroit du mouvement anarchiste, mais de donner un tableau général en mettant en scène les acteurs de l’époque : la CGT, les socialistes français, les sociaux-démocrates allemands.

Le choix de Kropotkine reste inadmissible pour l’ensemble du mouvement libertaire d’aujourd’hui. Cependant, ce choix mérite au moins d’être explicité. L’ambition de l’auteur est de fournir aux militants d’aujourd’hui, souvent gênés face aux critiques qui leur sont faites, des arguments pour y répondre.

Car un autre choix aurait été possible ; un choix qui aurait contenu le même message que celui que Kropotkine voulait délivrer, mais qui aurait évité l’infamie de la signature de ce Manifeste. Ce choix, c’est une femme qui l’a fait, une militante proche de Kropotkine : elle s’appelait Marie Goldsmith.

Disponible  à Publico


Celles de 14

La situation des femmes au temps de la grande boucherie, de Hélène FERNANDEZ, Les Éditions Libertaires

Les femmes restent les grandes oubliées des guerres. Pourtant elles vivent le départ des hommes – mari, compagnon, fils, père – et qu’elles soient favorables ou non à la guerre, elles craignent ce qu’il adviendra de ces guerres des puissants qui envient au massacre les humbles et les pauvres. Tous ceux qui sont appelés ne partent pas la fleur au fusil, et bien souvent, toutes celles qui restent n’ont guère d’ambition guerrière. Pendant la première guerre mondiale, le quotidien de la vie des femmes est bouleversé. Mais quelle est cette histoire de ces femmes de 1914 ? Quelle est la réalité sociale et économique : solitude, chagrin du deuil, responsabilités nouvelles en remplaçant les hommes dans de nombreux métiers ? Mais aussi quel engagement militant dans le mouvement politique, féministe, pacifiste ? Ces quatre années ont-elles représenté une marche vers l’émancipation des femmes ou au contraire une consolidation des rôles et des rapports sociaux de sexe ? Car au lendemain de la guerre, l’ordre du jour est pour les femmes de rendre leur place aux hommes et de se consacrer au repeuplement de la France.
À partir de nombreuses lectures croisées, et nourrie d’une militance anarchiste, anarcho-syndicaliste et féministe, l’auteure tente de cerner ce que cette histoire dit de la situation des femmes d’aujourd’hui. La guerre tue toujours, et de plus en plus de population civile : les femmes en paient un lourd tribut sans que leur histoire puisse être au grand jour.

Disponible aux Éditions Libertaires et à Publico


Contingent rebelle

Récit d’un réfractaire au service militaire dans les années 1970 de Patrick Schindler

« À bas l’armée et toute autorité ! » Le service militaire a une longue histoire. Depuis la Révolution française, il a été l’objet de bien des polémiques. Des bataillons de conscrits soumis s’y sont rendus en traînant des pieds. Les sketches qui lui ont été consacrés ne faisaient rire que ceux qui avaient eu la malchance de le connaître. Les jeunes générations ont souvent du mal à imaginer que ça a pu exister – jusqu’au début des années 2000 ! –, et ce qu’on y faisait vraiment. Perte de temps, apprentissage de l’autorité, de la violence et de la magouille. Seul point positif : savoir faire son lit « au carré ».
Dans la foulée de Mai 68, un petit groupe de militants décide qu’il est temps de changer les choses. En 1974, il diffuse l’Appel des Cent qui remet en cause l’immuable institution. Il exige l’instauration de syndicats de soldats et de la liberté de la presse à l’armée. C’est une traînée de poudre. En quelques mois, l’appel recueille plus de 6 000 signataires. Manifestations en uniforme sur tout le territoire, grèves de la faim, résistances quotidiennes… Face à la révolte généralisée, le gouvernement prend enfin conscience du refus de la jeunesse de se laisser embrigader.
Ce livre raconte cette histoire, quasiment oubliée aujourd’hui, et nous plonge au cœur de ce qu’était le service militaire à travers l’aventure singulière et haute en couleur d’un des signataires qui y a fait les 400 coups avec la ferme intention de « mettre les casernes à feu et à sang » !

Disponible sur le site de L’échappée et à Publico


Hommes en guerre

Menschen im Krieg (Zurich, 1917) – Traduit de l’allemand par Martina Wachendorff et Henri-Frédéric Blanc

Introduction de Romain Rolland – Avant-propos de Henri Barbusse

Le lieutenant s’aperçut tout à coup qu’il avait été très injuste. L’aspirant ne pouvait être tenu pour responsable de la sinistre bêtise qui l’habitait ni de son patriotisme bêlant. Avec un gramophone en guise de tête, comment penser avec rectitude? Sa charmante tête blonde de dix-huit ans, avait été démontée et remplacée par un disque juste bon à bêler la marche de Rákóczy. Le pauvre gosse avait dû souffrir devant leurs discours sur l’humanité ! Avec un disque planté sur le cou, comment comprendre que les soldats italiens qu’on voyait passer en sang auraient eux aussi préféré rester à la maison ?
— Gramophone ! Allez chercher les têtes ! Que des ­gramophones !
Mais sa vocifération libératrice se brisa en une plainte sourde. À chacune de ses paroles, une aiguille acérée lui fouillait le cerveau.

Disponible chez Agone


Livres sur l’antimilitarisme disponible à la Librairie Publico comme :

  • Manu Militari ? Radiographie critique de l’armée de Tristan Léoni
  • Quand la géographie sert à faire la paix de Philippe Pelletier
  • Militants contre la guerre 1914-1918 de Julien Chuzeville
  • Désobéir à la guerre – Les Désobéissants
  • Anthologie illustrée de la connerie militariste d’expression française en 4 Volumes de Lucien Seroux
  • 14- 18. Les Refus de la guerre. Une histoire des mutins de André Loez
  • Je n’irai pas ! Mémoires d’un insoumis de Eugène Cotte
  • Contre l’Etat islamique, contre la guerre de Mathieu Pérez
  • L’antimilitarisme en Turquie de Aurélie Stern
  • et bien d’autres encore …